Le discours prononcé hier devant le Collège des Bernardins par le Président de la République suscite de nombreuses réactions, souvent passionnées, qui attestent du doute et de la tension qui entourent la place des cultes dans le débat public.
Le dialogue entre les cultes et entre la République et les cultes est fondamental alors que notre société doit plus que jamais se souder et unir ses forces pour lutter contre le poison de la radicalisation, des fondamentalismes et des tensions.
Pour faire face à ces défis nous sommes convaincus que nous devons nous placer dans une laïcité de dialogue et de rassemblement. Parlementaires alsaciens, nous avons l’expérience de ce qui se vit avec le Concordat d’Alsace-Moselle, héritage de l’Histoire. Le régime concordataire permet à l’Etat et aux pouvoirs publics, aux élus locaux d’encadrer l’exercice des cultes, y compris non concordataires, et d’entretenir avec eux des relations apaisées, de dialogue, de coopération dans le respect de toutes les croyances et de la non croyance.
Il n’est bien sûr pas envisageable d’étendre le Concordat à l’ensemble du territoire national, mais nous sommes convaincus qu’il y a dans les pratiques et l’esprit concordataire des sources d’inspiration et des outils concrets et efficaces qui pourraient permettre d’évoluer et d’apaiser les tensions liées aux questions cultuelles en développant le dialogue interreligieux et en favorisant une laïcité plus ouverte et inclusive.
Nous appelons le Président de la République et le Gouvernement à étudier le régime des cultes en Alsace-Moselle et ses applications concrètes pour enrichir les réflexions à mener à l'échelle nationale.
Olivier BECHT
Antoine HERTH
Fabienne KELLER
Délégués nationaux Agir - la Droite constructive