Face à l'épidémie, les élus locaux innovent pour défendre le commerce dans les territoires

Si la batterie de mesures prises par l’Etat pour soutenir l’économie s’adressait pour partie aux petits commerces avec notamment le dispositif phare du Fonds de solidarité, permettant sous conditions de toucher une aide forfaitaire jusqu’à 1500 €, pouvant ensuite être complétée par les Régions, les différents territoires ont souhaité très rapidement adopter des mesures d’urgences pour défendre ceux qui font la vie des centre-villes et des quartiers.

Très rapidement, des villes et des agglomérations ont décidé de supprimer les droits de terrasse et les droits de place afin d’aider restaurants, cafés, forains et commerces qui ont des étals sur rue, à reprendre leur activité.

C’est notamment le cas de Vesoul, qui souhaite que cette suppression s’applique à tout le second semestre 2020. La ville d’Angoulême a de son côté décidé une exonération de loyers pour les locaux commerciaux appartenant à la ville. A côté, des soutiens financiers directs ont été mis en place. A Castelnau-le-Lez, une enveloppe de 2 millions d’euros a ainsi été débloquée pour aider les commerces et artisans qui ont dû fermer durant la crise.

Les collectivités locale ont aussi renforcé leur rôle de promoteurs du "consommer local", en apportant des solutions concrètes pour mettre en relation producteurs et consommateurs à l’heure où de nombreux marchés de France étaient fermés :

A Coulommiers, un annuaire des commerces de proximité qui restent ouverts, ou qui livrent à domicile a été créé. La ville d’Angers a de son côté mis en relation maraîchers et occupants de locaux commerciaux non utilisés, afin que ces locaux puissent être mis à disposition des maraîchers pour vendre leur production. Quant au département des Ardennes, il propose désormais une plateforme de vente en ligne destinée aux commerçants, artisans et producteurs locaux avec système de paiement intégré. Au-delà de ces mesures, chacun a l’ambition que le “consommer local” sorte gagnant de cette crise.

Derrière les mesures d’urgence, les premières actions de relance se profilent. L’agglomération de Quimper a installé un comité local de relance avec les représentants des collectivités, de l'Etat et des entreprises. A Tours, 20 000 bons d’achat de 50 euros ont été distribués. Il doivent permettre de doper l’activité des petits commerces de la ville à compter du 11 mai.

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