Affaire Benalla : la commission d'enquête doit se saisir de la manipulation attribuée aux comptes Russophiles sur twitter pour déstabiliser l'exécutif Français

Comme le souligne Elsa Trujillo, Journaliste à BFMTV, "1% des comptes du réseau social actifs sur l’affaire Benalla ont produit 44% des près de 4 millions de messages associés au sujet."

Elle rapporte que Nicolas Vanderbiest, doctorant à l'Université Catholique de Louvain et fondateur d'EU Disinfo Lab, association de lutte contre la désinformation, a conduit une étude qui souligne que les 2 600 comptes les plus productifs en tweets sur l'affaire Benalla, comprennent, pour 27% d'entre eux, des correspondances avec la communauté russophile.

Alexandre Alaphilippe qui travaille sur le sujet souligne : "Lors de l’élection présidentielle française, nous avons mené sur plus de trois mois une analyse de la propagation de contenus liés à Russia Today et Sputnik. Il s’agit d’une communauté cohérente de gens qui se suivent entre eux, se retweetent entre eux et partagent des intérêts communs. Beaucoup n'interagissent pas sous leur vrai nom et sont difficiles à tracer. A ce stade, nous ne sommes pas capables de préciser d'où ils viennent et de quelle façon ils ont été créés".

Compte tenu du nombre incroyable de fausses informations ayant circulé sur les réseaux sociaux concernant cette affaire, malheureusement souvent relayées par la presse avant d'être démenties par les enquêtes journalistiques approfondies ou les auditions menées au Senat, je demande à Philippe Bas qui préside la comission d'enquête sur l'affaire Benalla et qui a veillé à user d'un spectre large en auditionnant tous azimuts, de se saisir de cette question à la rentrée. Toute la lumière doit être faite sur cette manipulation d'ampleur, destinée à déstabiliser l'exécutif, alors même que la loi sur les Fake News fait débat.

Frédéric Lefebvre
Délégué à la Communication et action collaborative

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